Mardi 20 novembre 2012 à 0:43

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Les jours passent et se ressemblent. Je suis lent dans mes actes, j'ai un mal fou à accomplir quoique ce soit, je procrastine constamment. La maladie de Crohn et les hépatites B et C me rendent dingues, j'en vois pas le bout!

Pour passer le temps et me rendre utile: deux choses. Tout d'abord Le premier album de Matthew Raymond-Barker que je soutiens pour son courage, sa détermination et son joli p'tit cul! L'album est en écoute
ici sur Deezer et c'est une vraie tuerie, vraiment!

Deuxième chose utile et bonne action, je cours pour la NO FINISH LINE--> une course se déroulant sur Monaco que l'on peut faire à pied en marchant ou en courant selon l'envie. Le circuit fait 1356m et chaque tour permet à l'association Children And Future de gagner 1euro. J'ai donc couru 27 tours en 3 jours soit près de de 36,5km. Autant vous dire que pour un gars qui a pas fait de jogging depuis près d'un an, c'est comme courir un marathon trois jours d'affilé, mes genoux sont en compote, je souffre à chaque pas et j'entends les cartilages grincer. J'espère ne pas avoir trop poussé.

Pour les envolés psychiatriquements instable et potentiellement métahorique, on repassera quand l'inspiration me guettera à nouveau.

Samedi 10 novembre 2012 à 20:29

 Une sorte de lassitude s'est emparé de moi ces derniers jours. En effet, j'ai l'impression de stagner. Depuis toujours cette sensation m'a plongé dans l'ennui, ou plus communément dans ce qu'on eut appeler le "cafard". J'ai le cafard, sans pour autant être en dépression, car tout va bien, et je le sais. Je vais bien. Je remarque simplement que le temps passe trop lentement quand je ne suis ni en période d'examen, ni en stage, ni en voyage!

Dans un mois, tout pile, je démarre un stage à Sarreguemines, en UMD. Je suis un peu flippé d'aller travailler avec les plus grands psychopathes de France, ceux qui ne peuvent être pris en charge par la psychiatrie classique, alors que je ne sais même pas encore mon cours sur les psychotropes... Quand bien même l'évaluation de pharmacologie est Lundi!!

Je suis pas du tout au point niveau organisation pour mon stage là-bas, ça craint un max!!Faut que je me bouge sérieusement le cul cette semaine, sinon ça va chier.

Point de vue coeur, le désert semble élargir ses frontières encore et encore, bientôt ce sera le Sahara! Je suis à la fois assoiffé et déjà mort. Cela pose question. Combien de temps peut-on survivre sans eau, ça on le sait, mais sans amour et bon sexe, je ne sais pas. On verra bien.

J'ai pas de sujet sur lequel écrire vraiment, cet article ne sert pas à grand chose, si ce n'est à me forcer moi-même à garder un rythme d'écriture pour archiver des morceaux de ma vie que je pourrais relire à l'avenir pour savoir par quoi je suis passé.

C'est ça le sens de ce blog, la constance pour la mémoire.

Ci-dessous une photo du lever du soleil sur la baie de Monaco, avec l'ombre de la Corse au loin! Oui oui, on la voit des fois!

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Dimanche 28 octobre 2012 à 23:34

http://nurse-tony.cowblog.fr/images/IMG0289-copie-1.jpgAvoir froid sur le quai d'une gare, en attendant le train, le casque vissé sur la tête, chantant les notes mélancoliques d'un morceau de doom-atmosphérique, l'écharpe Burberry serrée autour du coup, la nuit fraîchement tombé qui jette ses lumières urbaines orangés dans sa noirceur luisante, la brise en lames de couteaux passant à travers le pull de laine tricoté par un petit Chinois ou Philippins et même le bout du nez écarlate. Tout cela a quelque chose de beau, de serein, de calme, d'apaisant.

Malgré l'aspect sordide des choses je commence à me rendre compte que la beauté est dans chaque place, chaque morceau de bois sec ou de béton cassé, chaque chewing-gum collé sur le bitume, chaque fil électrique qui passe dans le ciel comme un fil d'ariane dont on ne connait ni la provenance, ni la destination.

Je ressens la beauté des choses quand d'autres n'y voit que hideur, je ressens leur force quand d'autres n'y voit que faiblesse, j'y ressens du plaisir quand d'autres n'y trouve que le dégoût. Je me sens propre, dans ce sale lieu, plein de sales gens que je n'ai aucune envie de connaître.

J'aime être seul, au milieu des gens. Je ne sais plus qui a dit que l'homme est une île, ma passion pour la philosophie étant proche de l'état de néant, mais je me plaît dans cette idée. Si "l'Enfer, c'est les Autres" j'aime à penser que "le Paradis, c'est moi-même", que le paradis c'est savoir trouvé qui l'on est parmi les autres, savoir trouver sa place d'unité dans la multiplicité.

Le bonheur, mon bonheur, ma solitude, absolue, ma singularité dans la pluralité, ma misanthropie dans ma philanthropie.

Vendredi 26 octobre 2012 à 18:46

...comme un homme d'affaire véreux plein de fric l'aurait fait sur une pute. Mais voilà, l'homme d'affaire, il a beaucoup d'argent, et on a tant en retour, que le froid et l'humidité sont vite dépassés. Cet homme d'affaire c'est ce ciel gris d'octobre, le premier véritable jour de mauvais temps de l'année alors que je termine mon stage avec des commentaires élogieux de tous les professionnels du service.
http://nurse-tony.cowblog.fr/images/IMG0282.jpgEmplie de joie, je suis sorti du service avec pour idée de rentrer rapidement chez moi. Mais la vue de la mer lointaine m'a happé. Je me suis arrêter et cette folie a germé dans ma tête. Il pleut comme vache qui pisse mais je vais marcher longtemps. Plus de deux heures. Sous une pluie battante mais devant une mer calme, je longe les roches abruptes en plein processus d'érosion. Chaque pas m'amène dans des endroits plus beau, plus mélancolique, plus inattendus. 
http://nurse-tony.cowblog.fr/images/IMG0283.jpg Tous ces coins-là, je les connais bien. Seulement, il y a toujours fait un temps d'été quand j'y suis allé, avec un ciel bleu. Mais le costume cravate bleu azur, bien qu'excentrique, s'avère parfois bien peu fashion quand le classicisme du gris et du blanc refait surface, se déchirant sur les bords herbeux de la Pointe des Douaniers de Cap d'Ail.
http://nurse-tony.cowblog.fr/images/IMG0284.jpg Je suis isolé, du bruit des voitures, de la ville, de cette civilisation qui n'arrête pas, qui va trop vite. Je veux profiter de ce son silencieux de gouttes qui frappe les vagues dans un claquement sourd. Arrivé à la pointe ultime de la Pointe, mon regard plonge dans cet horizon grisonnant alors que mes bras s'étendent dans l'espoir d'absorber tout ce bonheur d'être là. Pour je ne sais quelle raison, et pour la deuxième fois ces temps, je suis pris d'une soudaine envie impérieuse d'éjecter mes substances lacrymales.
http://nurse-tony.cowblog.fr/images/IMG0286.jpg Ma gorge est embuée de larmes tandis que mes yeux se serrent. Le soulagement d'un travail qui a payé, le sentiment d'une liberté incompréhensible. Marcher sous la pluie sans équipement, sentir le froid qui traverse chacun de mes os, porter tant bien que mal ces vêtements de lourdeur aqueuse. 
http://nurse-tony.cowblog.fr/images/IMG0285.jpg Ma liberté je ne la gagne pas en me battant avec les autres, je la vie dans la solitude. Car si la liberté s'arrête là où celle des autres commencent, la solution de la liberté absolue n'est-elle pas de purement et simplement supprimer les autres? Alors bien que les meutres puissent être gratifiant, il est totalement stupide de pouvoir penser éliminer la totalité des autres. D'ailleurs, sans l'Enfer, à quoi ressemblerait le paradis? Sans autres, à quoi ressemble la solitude. 
http://nurse-tony.cowblog.fr/images/IMG0287.jpg Ce qui apporte le bonheur de la solitude, c'est qu'on ait pu en décider. Faire un choix nous donne l'illusion de la liberté, c'est ce que le marketing nous poussent constamment à faire. Mais le choix de la solitude, c'est le choix de l'exil momentané, de l'éloignement du social pour plonger seul dans sa prore psyché. "Etre seul avec soi-même" Sensation rare et bienheureuse donc.
http://nurse-tony.cowblog.fr/images/IMG0288.jpg Bref, des litres de joyeuses larmes ayant quitté mes yeux, je me précipite chez moi et me jette sous la pluie brûlante du pommeau, avant d'ingurgiter une tasse entière de thé au lait bien chaud.
 

Samedi 20 octobre 2012 à 19:44

... par mail sans sembler irrespectueux alors qu'on l'est totalement? Comment être un connard littérairement efficace. La réponse c'est ce mail que j'ai envoyé à l'italien en perdition qui m'envoie des mails et des sms de détresse parce que ça fait deux jours que je lui écris pas! J'suis un grand SALOPARD, et vous savez quoi? Ca me plaît!

Je ne m'étendrais pas longtemps dans ce message, mais voilà un semblant de réponse qui sans aucun doute ne te satisfera pas mais qui aura au moins le mérite de te rendre ce qui t'es dû, à savoir une explication. 

A tout réfléchir, il y a une chose qu'il faut que je t’explique, j'ai énormément de mal à me voir dans l'avenir avec qui que ce soit. Le temps passe et chaque homme que je rencontre me laisse un sentiment de perte de contrôle et d'ingérence.

Dans le passé j'ai beaucoup perdu le contrôle des évènements de ma vie, ça m'a mené à des catastrophes dont je ne te donnerais pas les tenants car les aboutissants ne regardent que moi.

Depuis une année environ je retrouve le contrôle de ma vie, je m'y attelle même ardemment et me coupe de tout ce qui peut me faire perdre le contrôle, d'où mes déménagements successifs, mon éloignement de certaines personnes, ma baisse de fréquentations des lieux de fêtes et lieux de consommation de drogue douce ou dure.

Plus j'avance plus je reprend le contrôle de ces flux de vies qui me perturbent. Alors, se mettre en couple avec quelqu'un, pour moi ça signifie bien plus que juste faire confiance l'autre. Ca signifie lâcher du lest, perdre une partie du contrôle. 

Je ne suis pas prêt à le faire. Alors je fuis, la fuite est le meilleur moyen de se défendre contre les incursions de l'inconscient dans le conscient, du ça dans le moi.

Sur ces théories Freudiennes bancales et pourtant si précieuses j'arrêterais donc ma décision.

Je ne suis pas prêt à mener une relation sérieuse avec quiconque et ce dans un temps totalement indéterminé. 

Les instants passés ensemble étaient très agréables, mais je ne peux te pousser à l'espoir en tentant d'en vivre d'autre avec toi.

Passé pour un connard été la solution la plus simple pour que tu m'oublies rapidement, par respect je réponds cependant à ta demande.

Continue à avancer et à aimer la vie comme tu le fait, aucun doute que tu trouveras un homme capable de te rendre la vie belle et douce.

Bonne continuation.


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